Les patients de l’étude ont été recrutés dans un seul centre en Italie. Tous les patients souffraient de MPOC, étaient âgés de 45 à 85 ans et présentaient une limitation sévère de l’exercice définie par un test de marche de 6 minutes (6MWT) à moins de 300 mètres avec une dyspnée perçue à la fin du test. Au total, l’étude a recruté 20 patients stables atteints de BPCO après une TDM de 6 MW au départ qui avaient besoin d’une fraction inspiratoire en oxygène (FiO).2) inférieure à 0,60 pendant l’exercice.
Dans l’essai croisé, les patients ont effectué au hasard un 6MWT sur 2 jours consécutifs avec HFNO avec un appareil portable (test HFNO) ou une supplémentation en oxygène par un masque Venturi (contrôle) à isoFiO2. À la fin des tests, les chercheurs ont évalué la distance parcourue, la dyspnée perçue, l’oxymétrie de pouls et la capacité inspiratoire. Le confort rapporté par le patient a également été évalué à la fin des tests.
Au total, 9 patients (âge moyen, 70,3±10,2 ans) suivaient une oxygénothérapie à domicile à long terme (LTOT), tandis que 11 patients (âge moyen, 68,1±7,5 ans) n’avaient pas besoin d’oxygène pendant l’exercice. Les patients atteints de LTOT avaient un indice de masse corporelle moyen significativement plus faible (23,9±7,4 kg / m2 vs 25,2±3,8 kg/m2, respectivement; P =0,018).
Au départ, la distance moyenne de 6 MWT était de 227,2 ±61,1 m. À la fin de l’étude, la distance de marche s’est davantage améliorée avec HFNO qu’avec le témoin (+61,1±37,8 vs +39,7±43,8 m, respectivement; P =0,01). Plus précisément, les distances moyennes correspondantes de 6 MWT pour les essais de contrôle et HFNO étaient de 267,0±53,7 m et 288,4±58,7 m, respectivement. Les patients qui étaient sous LTOT ont eu une amélioration significativement plus faible du 6MWT entre le test témoin et HFNO par rapport aux patients non sous LTOT (7,01±21,9 vs 33,1±33,3, respectivement).
Les chercheurs n’ont trouvé aucune différence entre les 2 tests en ce qui concerne la dyspnée, la saturation périphérique en oxygène ou la capacité inspiratoire. Le test HFNO a été considéré comme plus confortable par les patients que le test témoin.
Les limites de l’étude comprenaient sa petite taille d’échantillon, l’absence de mise en aveugle chez les patients et les évaluateurs, ainsi que l’évaluation des seuls changements dans la capacité inspiratoire par rapport à d’autres paramètres de la mécanique respiratoire et de l’hémodynamique.
Les chercheurs ont écrit que, bien qu’il puisse s’avérer difficile de « proposer l’utilisation » du dispositif HFNO dans la vie quotidienne des patients, « l’outil pourrait être utile dans les contextes de réadaptation ». Les chercheurs ont ajouté que d’autres études étaient nécessaires pour identifier les caractéristiques cliniques des patients les plus susceptibles de répondre à ce traitement,ainsi que pour évaluer l’efficacité de l’appareil portable pendant les activités de la vie quotidienne.
Source : Pulmonary Advisor